
JE VALORISE MES BIODÉCHETS
ou comment nourrir les vers et produire du compost
LE PRINCIPE
Au travail, nous produisons également des biodéchets : épluchures de fruits, restes de repas, marc de café, thé… Si aucune solution spécifique n’est mise en place, les biodéchets, composés à 80% d’eau sont mélangés avec les ordures ménagères et finissent à l’incinérateur ou en décharge. Pourtant, permettre le retour à la terre des biodéchets est un processus logique et complètement écologique. Il est donc important de prévoir une solution pour les valoriser.
MISE EN OEUVRE
Si vos locaux comprennent un restaurant d’entreprise, vous pouvez faire appel à un prestataire pour venir récupérer les biodéchets en vue de valorisation (nous savons vers qui vous orienter) en vue de leur valorisation par compostage ou méthanisation. Si votre entreprise dispose d’un espace extérieur (jardin, cour), vous pouvez valoriser vous-même les biodéchets avec un composteur. L’Autre Solution propose de vous accompagner grâce à la compétence d’un animateur en compostage certifié. Sur 1/2 journée ou 1 journée vous pouvez vous former aux premiers pas dans le compostage, seul ou avec votre équipe. C’est l’occasion d’un vrai retour à la terre.
Dans tous les cas pensez à mettre un bac dédié au tri des biodéchets à certains endroits stratégiques : espace cuisine, cantine…
POUR LA PAUSE CAFÉ / DÉJEUNER, JE PASSE AU RÉUTILISABLE
OU COMMENT TROUVER DES ALTERNATIVES AUX PRODUITS JETABLES
LE PRINCIPE
Pour éviter la surconsommation de produits jetables (même s’ils sont compostables ou recyclables), vous pouvez mettre à disposition de vos collègues une version réutilisable équivalente : remplacer les gobelets de la machine à café par des mugs, équiper la cuisine en couverts, assiettes et tupperwares réutilisables, installer des petites cuillères à proximité de la machine à café pour supprimé les touillettes.
MISE EN OEUVRE
Pour constituer votre stock partagé de vaisselle réutilisable, vous pouvez opter pour un achat d’occasion (dans une ressourceriez ou sur internet) ou bien proposer une collecte d’objet inutilisés auprès de vos collègues. Votre entreprise ou votre comité d’entreprise peut également proposer un « kit de bienvenue » à chacun des nouveaux collaborateurs-trices, comprenant un mug, une gourde, ou encore une « lunchbox » pour aller chercher son déjeuner dans un restaurant à proximité.
LE +
Certaines machines à café sont équipées d’un détecteur qui repère la présence d’un mug, et verse automatiquement le café, sans délivrer de gobelet jetable, parfois à un tarif avantageux pour l’usager (qui paye moins cher son café en apportant son mug).
ASPECTS RÉGLEMENTAIRES
QUI EST RESPONSABLE DE LA GESTION DES DÉCHETS DE L'ENTREPRISE?
Lorsqu’ils sont comparables en quantité et en typologie aux déchets ménagers, les déchets des entreprises sont des déchets dits « assimilés ». En fonction de la localisation du bureau, il convient de savoir si la collectivité locale compétente prend en charge ces déchets, et selon quelles modalités.
Soit les déchets peuvent effectivement être pris en charge par la collectivité qui fournira les bacs (parfois moyennant une « redevance spéciale » ), soit il conviendra de faire appel à un prestataire privé d’enlèvement.
QUELLES SONT LES OBLIGATIONS JURIDIQUES DE L'ENTREPRISES?
En tout état de cause, les entreprises ont désormais une obligation générale de tri de leurs déchets, avec le « décret 5 flux7 » du 10 mars 2016. Celui- ci impose aux entreprises de trier le bois, les plastiques, les métaux, le verre et les papiers/cartons des autres déchets. Cette obligation concerne automatiquement toute entreprise recourant à un prestataire privé d’enlèvement. Pour celles qui recourent au service public, cette obligation est applicable au delà d’un seuil de 1100L de déchets par semaine par « implantation ». Ce même décret impose que toute administration d’état regroupant plus de 20 personnes sur une même implantation doit trier ses papiers de bureau.
Côté déchets organiques, tout producteur de plus de 10 tonnes de biodéchets par an, a l’obligation de les trier à la source pour assurer leur valorisation. L’Ademe estime par exemple que dans le secteur de la restauration collective, ce seuil est franchi lorsque 340 repas environ sont servis sur 220 jours.